Osechi Ryori, le plat traditionnel japonais du nouvel an

Le repas du jour du nouvel an au Japon est différent ce ce que l’on a l’habitude de manger en France. En plus de manger des nouilles soba et du kagami mochi, il existe un autre plat traditionnel japonais qui symbolise la nouvelle année : l’Osechi Ryori.

Il s’agit d’une collection de toutes sortes de plats et de snacks japonais servis dans des jubako, des sortes de boîtes bento chics comportant différentes couches.

Osechi Ryori : la signification des plats traditionnels et leurs couches

Il ne s’agit pas de gourmandises choisies au hasard mais de plats et d’ingrédients qui symbolisent, par exemple, le bonheur, la bonne santé et une bonne récolte.

Dans le passé, ceux-ci étaient souvent constitués de cinq couches différentes, mais aujourd’hui, la plupart des variantes n’en comportent que trois couches.

La première couche du Osechi Ryori

La couche supérieure (ichi-no-ju) contient les ingrédients qui symbolisent les choses les plus désirables telles que la bonne santé, la longévité et la réussite financière.

Par exemple, il contient souvent du homard parce que les gens veulent vivre jusqu’à ce que leur barbe (« antennes ») soit aussi longue et leur dos aussi courbé que celui d’un homard.

Ce sont souvent les ingrédients les plus chers et vous êtes censé boire du saké avec.

L’Osechi Ryori et sa deuxième couches

La deuxième couche (ni-no-ji) contient les plats grillés et frits avec à peu près les mêmes significations que dans la deuxième couche. Mais aussi des éléments de réussite dans tout ce que vous essayez.

Par exemple, l’Awabitake Teriyaki (une sorte de champignon grillé) que l’on retrouve souvent ici devrait vous aider à remporter de nombreux succès au cours de l’année à venir.

La troisième couches du Osechi Ryori

Enfin, vous avez la troisième couche qui regorge souvent de toutes sortes de plats colorés et de beaucoup de poissons et de légumes.

Le Renkon (racine de lotus) ne devrait pas non plus manquer, car les trous dans la racine vous aideront à tout voir clairement, au propre comme au figuré, tout au long de l’année.

Les règles des osechi-ryori

Ce que contient exactement le Osechi Ryori varie selon les régions, et même selon les personnes. Bien que chaque Osechi Ryori soit unique, tous doivent respecter la règle du gomi goshoku.

Le gomi goshoku représente cinq saveurs qui sont le doux, l’aigre, le salé, l’amer et l’épicé, et cinq couleurs sont le vert, le rouge, le noir, le jaune et le blanc.

Ensemble, elles forment une combinaison idéale pour commencer la nouvelle année et satisfaire à nouveau les kami (dieux).

Satisfaire les kami ne dépend pas seulement du type de plats, mais commence également par les préparations.

Les traditions du osechi-ryori

Autrefois, il fallait s’assurer que tout était prêt avant minuit le soir du Nouvel An et qu’il y en avait largement assez pour quelques jours. Au cours de la première semaine de la nouvelle année, vous n’étiez pas autorisé à cuisiner de peur de mettre en colère le kami du feu, Kohjin.

Cela garantissait que de nombreux plats (et suffisamment de riz) étaient préparés avec des ingrédients ayant une longue durée de conservation. Et beaucoup de sucre, de sel et de vinaigre étaient utilisés pour la plupart des repas.

Les règles du osechi ryori se modernise

Plus tard, la période de repos a été maintenue pour soulager les femmes au foyer et aujourd’hui, de plus en plus de gens ne s’en préoccupe plus. Ou alors ils commandent leur osechi ryori tout fait.

Cela donne également une certaine possibilité de moderniser des plats vieux de plusieurs siècles et de les adapter aux goûts d’aujourd’hui.

Les osechi ryori à thème

Une autre chose que l’on a pur voir changer ces derniers temps est que, tout comme avec le kyaraben bento, les osechi ryori sont également préparés de plus en plus astucieusement avec toutes sortes de personnages et de figures connues.

Celle-ci se retrouve dans les différentes couches ou bien sur les jubako à thème (les boîtes où se trouvent des osechi ryori).

Bien sûr, les entreprises sont plus qu’heureuses d’accepter cela, et Nintendo a également proposé une version spéciale que vous pouviez obtenir pour la « petite » somme de 200 €.

Cela semble absurde, mais la plupart des osechi ryori prêts à l’emploi demandent beaucoup de travail. Et contiennent souvent des ingrédients de haute qualité.

Et quiconque pense pouvoir préparer ces délices à la dernière minute aura l’estomac vide.

Les variantes prêtes à l’emploi sont si populaires qu’il faut souvent les commander avant septembre (tout comme la tradition du KFC à Noël au Japon). Surtout dans les meilleurs restaurants et grands magasins.